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Eglise St Marie

Charleroi, 18 novembre 2019

Le dossier de l'église Sainte Marie de Lodelinsart débute avec une

réunion fixée en novembre 2019. Elle commence avec l’étonnement

de l’échevin Desguin qui découvre que l'église n'était pas désacralisée.

Il aura fallu 6 ans pour serendre compte que le bâtiment est toujours

affecté au culte, de parler de valorisation du quartier en concertation

après la démolition d'un des rares bâtiments qui retraçait l'histoire

du quartier.

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L’échevin annonce ensuite :

"On fait un peu vite...mais on va prendre le temps de bien faire"

C'est justement le problème d'avoir laissé par choix ce bâtiment

se dégrader, et d'avoir failli faire disparaître une paroisse qui

loue aujourd'hui une chapelle de la poste.

Pour annoncer un jour subitement qu'on allait la démolir sous

raison de sécurité publique.

D'annoncer publiquement que la commune va œuvrer pour le

patrimoine et d'apprendre par le chef de chantier, que le mobilier

de l'église comptait être donné à un antiquaire...

 

D'entendre l'échevin dire qu'il ne sait pas, qu'il va relayer

l'information.

D'entendre qu'il ne peut pas répondre, que c'est son collègue

dans la section patrimoine qui devrait répondre.

De téléphoner au service patrimoine de la ville de Charleroi et

d'entendre que personne ne sait rien sur cette démolition.

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D'entendre que, finalement, la ville de Charleroi n'aura pas l'argent nécessaire pour démolir entièrement l’église, qu'il faudra faire des marchés complémentaires.

 

En sortant de cette réunion, nous avions compris qu'il fallait agir rapidement et qu'il restait peu de chance de sauver le bâtiment. 

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Nous avons organisé une réunion de crise avec l'AWAP, la région wallonne et la fabrique dans le bâtiment. La ville utilisait l'instabilité du bâtiment et donc un risque pour les riverains. Mais nous étions loin de connaître le dossier. La démolition a débuté sans permis, nous avons eu droit à 30 minutes dans le bâtiment pour évacuer ce qu'il restait. Ainsi le petit autel du chœur, le croix néo gothique du chœur, des tuyaux, chaises furent évacués. Ensuite nous avons procédé à un documentaire complet de l'église. 

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Mais il faut avoir à l'esprit que l'église est sous monitoring depuis 1997. Il fallait faire des travaux, mais rien n'a jamais été fait. Puis en 2012, on a fermé au public, et en 2019 on décide par facilité de démolir. Il est clair que le bâtiment ne pouvait pas rester dans son état actuel, mais la rénovation à 500.000€ n'a jamais été suivie. Et tout simplement  la démolition fut ordonnée par le bourgmestre sans faire de demande de permis. Les travaux ont même commencé sans que la demande ne soit encore effectuée. Le permis avait justement été refusé. l'AWAP trouve un peu facile de venir démolir, 20 ans après, alors qu'on savait qu'il fallait agir, sans prévoir de projet sur cet endroit qui est une place fréquentée, alors que le bâtiment a une valeur patrimoniale. Il n'y a d'ailleurs pas de mention d'urgence dans l'arrêté du bourgmestre.  Dans le CoDT, un point est spécifiquement prévu pour l'abattage sans permis d'un arbre qui menace de s'effondrer, mais rien sur les bâtiments. Et quand bien-même il y aurait urgence, c'est la ville elle-même qui s'est mis dans cette position d'urgence, puisque l'église était sous monitoring depuis 20 ans. Et je dois rappeler que le fonctionnaire clamait au tribunal qu'il n'y avait pas d'urgence, l'autorité qui a posé le scellé (le Fonctionnaire Délégué, NdlR) peut procéder à une levée provisoire pour permettre de placer un filet de sécurité, assurer la stabilité du bâtiment s'il est instable, etc. 

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Le 30 septembre 2020, la tribunal de première instance a rejeté le recours de la ville. 

Pour justifier sa décision, le tribunal de première instance de Charleroi indique que la Ville de Charleroi « a entamé la démolition de l’édifice avant même le dépôt de la demande de permis. » Mais plus encore, « que le processus de dégradation de l’église en question a débuté de longue date et s’est amplifié au vu et au su de la Ville, laquelle n’a pourtant pas veillé à prendre des mesures conservatoires et/ou à planifier d’éventuels travaux de remédiation. 

 

Nous avons introduit une plainte pour le manque de transparence administrative de la ville et nous continuons à envisager la possibilité de se porter en tant que partie civile dans la suite du dossier. 

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Démolition illégale

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